La commune de Condette s’étend sur 1626 hectares dont 55% sont occupés par la forêt, 30% par les terres agricoles, 10% par les zones humides et seulement 10% par le bâti. Située entre dunes, forêts et marais, elle s’inscrit dans un paysage « doucement vallonné » du Boulonnais, à une altitude comprise entre 25 et 50 mètres. Elle est composée de plusieurs hameaux et lieux-dits: « le Choquel », centre commercial et urbain, « le village », centre administratif et religieux, « le Pavé, Florincthun, Ecames, le Grand Moulin, la Cugnie », parties agricoles, « la Denelle », secteur artisanal et industriel proche de Pont-de-Briques et « Hardelot » qui englobe la partie marécageuse, la forêt domaniale, le Château Médiéval et dont le nom fut donné par John Whitley à la station balnéaire toute proche. Située à une dizaine de kilomètres au sud de Boulogne et à trois kilomètres de la mer, elle est protégée par la forêt, les garennes et les dunes d’Ecault et bénéficie ainsi d’un microclimat exceptionnel qui lui a valu d’accueillir sur son territoire de nombreux centres de vacances comme la Bergerie, ou la Sève.
L’origine du nom de Condette est probablement celtique ou préceltique à l’image des divers Condé, Condatum, Condate que l’on semble trouver en grand nombre le long des voies romaines, comme celle qui allait des Cent-Dunes au Choquel. Il signifiait embouchure ou confluent. C’est au Château d’Hardelot, fortifié par les comtes de Boulogne dès le IXème siècle pour faire face aux incursions normandes puis reconstruit vers 1230, par le Comte de Boulogne, Philippe Hurepel, au milieu de terrains de chasse particulièrement sauvages, que fut signée, en 1203, la première Charte communale de la ville de Boulogne. C’est probablement de la même époque que date l’Eglise Romane Primitive ainsi que les fonts baptismaux en pierre calcaire de Marquise édifiés sur une nécropole mérovingienne mise à jour en 1875. Sur cet ancien lieu d’occupation Celte, Franc puis Saxon, les toponymes, sont le plus souvent d’origine Germanique. Ainsi en est-il d’Hardelot (lieu dur ou fortifié), d’Ecames (hameau des frênes), de la Becque (ruisseau), de Florincthun. Les noms d’origine latine comme Callis (chemin) qui a donné Camp Louis ou Callis moûtier (chemin de l’Eglise ou du monastère) attestent des rapports étroits dès le VII è siècle avec l’Abbaye Bénédictine de Samer. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, les dunes situées en front de mer sont venues recouvrir, par apport éolien, toute la partie nord de la commune, refermant ainsi l’estuaire de la Becque et recouvrant l’ancienne voie gallo-romaine par la coulée des Cent-Dunes (ou Sand – Dunes). En créant un barrage à l’écoulement des eaux continentales, elles auraient donné naissance aux zones marécageuses et aux étangs proches du château. Cet ensablement important d’une bonne partie du littoral provoqua le déplacement vers l’Est de la route de la diligence Boulogne –Paris qui empruntait autrefois la rue de Verdun (rue au sable), la place du Choquel et la « Dunette» (Neufchâtel). En fixant le sable, le récent boisement de ces espaces a contribué à la sauvegarde du milieu dunaire. Le fond de vallée, chargé d’alluvions récents, a permis, d’instaurer, pendant de nombreuses années, une activité maraîchère importante qui a disparu avec l’urbanisation de ces dernières décennies.